P054 – Critical Development Geographies of/in Africa across the Anglo-Francophone-Lusophone Divides
10 July, 14:00 – 15:30

Convenor(s)
Simon David / Royal Holloway, University of London
Ninot Olivier / Prodig-CNRS

Abstract

Like development studies more broadly, development geography has become increasingly diverse over recent years, with critical perspectives and post-structural and hybrid theoretical approaches informing much work. However, the trends have been uneven, not least with respect to research in and on Africa. Many contributory causes can be identified, including different trends within the respective linguistic communities and the pedagogies, North-South linkages, partnerships, funding schemes and capacity-building initiatives often closely associated with them; intergenerational shifts; increasingly globalised internet access; efforts to promote indigenous and hybrid approaches and other influences. This panel provides a provocative discussion of these dynamics and their implications for the current health and relevance of critical development geographies in and of the continent by representatives from the major linguistic groupings working from both Africa and Europe. Following a brief overview of this broad terrain by the Chair, each member will address the theme from a particular perspective to represent the linguistic communities from an African or European base and using specific examples in relation to development agendas, such as definitions of environment/resources/climate change, land/territory and useful spatial categories in development studies, and mobility/livelihoods/remittances in the context of deepening globalisation.

Géographies critiques du développement de l’Afrique et en Afrique, analyse comparée luso-anglo-francophone

Tout autant que l’ensemble des études sur le développement, la géographie du développement s’est largement diversifiée, adoptant des postures critiques et des approches post-structuralistes, s’emparant d’approches théoriques hybrides. Mais cette tendance suit un cours irrégulier, comme le montre la diversité des recherches menées sur l’Afrique et en Afrique. Cette diversité reflète largement les différentes contributions des communautés linguistiques à l’évolution de la pensée scientifique mais elle est également le fruit de la multiplication des partenariats Nord-Sud, de l’influence des cadres imposés par le financement international de la recherche, de la diffusion généralisée d’internet, de la confrontation permanente de diverses approches scientifiques, enfin de décalages générationnels. Ce panel permettra à des représentants des différentes communautés linguistiques d’Afrique et d’Europe de débattre de ces dynamiques et de leurs implications dans la stimulation et le renouvellement des géographies critiques du développement. Après une courte introduction par les animateurs, chaque intervenant pourra aborder, à partir d’exemples, un aspect particulier du thème de ce panel tel que (entre autres) : la définition des concepts de l’environnement, des ressources et du changement climatique ; la question du terroir et du territoire et la pertinence des catégories spatiales dans les études de développement ; la question de la mobilité, de la subsistance et des envois d’argent dans un contexte de globalisation approfondie.

Paper 1

Simon David / Royal Holloway, Univ of London, UK and Chalmers Univ of Technology, Gothenburg, Sweden

Introduction – Bridging the Linguistic and Cultural Divisions in African Social Science

Introduction to Panel Discussion by Chair.

Paper 2

Esson James / Loughborough University of Technology, UK

From Loughborough to Douala via Accra and Paris: Critical Development Geographies of/in Anglo-Francophone Africa

This paper draws on doctoral and postdoctoral experience working in Cameroon, France, Ghana and the UK to critically examine and think through the theoretical and methodologically tribulations that arise when conducting research that cuts across Anglo-Francophone contexts, both within and beyond Africa. In relation to contemporary debates in development geography, the paper speaks to recent work on the migration-development nexus, and the relationship between mobility and livelihoods in urban settings. Based on the author’s experiences and in terms of the research topics mentioned above, it is argued the Anglo-Francophone divide is more malleable theoretically than methodologically

Paper 3

Yapi-Diahou Alphonse / Université de Paris 8, France

Décentralisation et développement : un mariage par consentement ou de raison ?

La décentralisation est sans doute l’une des évolutions gestionnaires les plus marquantes et les plus partagées sur tous les continents depuis les quarante dernières années. Le développement, lui, relève d’une perspective de tous les temps, une visée universellement objectivée. En son nom, les sociétés dans l’extrême diversité de leurs composantes se font inventives, imaginatives dans le seul but de mobiliser ressources et territoires, susciter les formes d’organisations les plus diverses… Je formule l’hypothèse que la décentralisation est probablement une de ces « inventions » sociales, de ces innovations caractérisée par une tendance à la généralisation ! Le contexte mondial de sa propagation, soit la veille du triomphe du néolibéralisme, suffirait à légitimer l’hypothèse ci-dessus ; alors que le développement richement adjectivé (durable, solidaire, etc.) traverse tous les temps, tous les lieux….
Ma proposition a pour objet de tenter le rapport du développement à la décentralisation, et de discuter les lectures et représentation du développement d’une part, et celle de la décentralisation d’autre part. Je vais engager cette discussion selon une approche diachronique, imposant du coup le passage à une approche épistémique du développement et de la décentralisation. La chronique des mots et l’analyse de leurs charges respectives au plan théorique et conceptuel, mais aussi méthodologique sera un exercice inévitable.

Paper 4

Lesourd Michel / Université de Rouen, France

L’Afrique lusophone en questions. Des approches géographiques critiques renouvelées / Luso-African on the move. New Geographical critical analysis of development

Angola, Cabo Verde, Guiné Bissau, Moçambique, São Tomé e Principe sont les produits d’une décolonisation tardive (1975), sanglante, douloureuse. Instrumentalisés par la guerre froide, engagés dans un modèle de développement résolument socialiste, puis dans une ouverture libérale et, progressivement plus démocratique, ces pays sont désormais confrontés à une mondialisation à laquelle ils répondent de manière très inégale. Les recherches menées depuis trente ans par les rares chercheurs de ces pays comme par ceux des pays du « Nord » en géographie du développement s’inscrivent principalement dans les nouveaux paradigmes thématiques des sciences sociales du début du XXIè siècle, qui se déclinent en termes: -d’environnement/développement durable; -de mondialisation néolibérale; -de développement local et de démocratie citoyenne; -de mobilités transnationales renouvelées; -de risques et de pauvreté et des stratégies à mener pour y remédier. Cette « nouvelle géographie du développement » semble vouloir installer durablement, en s’éloignant des approches idéologiques post-coloniales, les recherches lusophones dans des préoccupations plus contemporaines et planétaires.

Paper 5

Ninot Olivier / CNRS

Critical reflections

Synthesis and summary of Discussion Panel

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