P166 – African Environmental Movements: Between Conservation and Environmental Justice
10 July, 09:00-10:30

Convenor(s)
Euler Thorsten / University of Bremen

Abstract

Ecological problems and conflicts are on the march on the African continent. Fuelled by the impacts of global climate change and the consequential damages of industrialisation and exploitation of resources, more and more groups within society are now in a situation of ecological insecurity.
As Sarah Gardner emphasises, these environmental conflicts in the Global South have to be understood as “race- and class-based struggles over the means and conditions of production. Environmental battles in developing nations are often only one facet of a larger pattern of local resistance to economic domination and cultural hegemony. “Simultaneously the concept and definition of environmentalism are subject to contestation and are transformed from the colonial prerogative of interpretation as exclusive nature conservationism into a broader perception of human-nature-relations and intergenerational environmental justice.
As such, environmental activist/organisations like the Green Belt Movement in Kenya or SDCEA in South Africa often find themselves between the conflicting priorities of state-driven industrial and economic development, the agendas of international environmental actors like NGOs and the interests and protests of marginalised groups within society and their grassroots organisations. The panel aims to look at the current state of African environmental movements.

Mouvements écologistes africains: entre préservation et justice environnementale
Les problèmes et conflits écologiques ont le vent en poupe sur le continent africain. Encouragé par les premiers effets du changement climatique global et les dommages consécutifs de l’industrialisation, de plus en plus groupes sociaux se retrouvent dans une situation de précarité.
Comme Sarah Gardner le souligne, ces conflits environnementaux dans les pays du Sud doivent être compris comme des luttes fondées sur la classe et la race en matière de moyens et de conditions de production. Les batailles environnementales entre les populations des pays en développement ne sont souvent qu’une facette d’un modèle de résistance locale à la domination économique et à l’hégémonie culturelle.
Simultanément, le concept et la définition de l’écologisme sont sujets à contestation et se transforment de la prérogative de l’interprétation coloniale exclusive de la protection de la nature à une perception plus large des relations homme-nature et de la justice égologique intergénérationnelle.
Ainsi, les organisations militantes pour la préservation de l’environnement, telles que le Green Belt Movement au Kenya ou SDCEA en Afrique du Sud, se trouvent souvent pris entre les conflits de priorités du développement industriel et économique, par l’État, les agendas des acteurs internationaux sur l’environnement et les intérêts et les protestations des groupes marginalisés au sein de la société et de leurs organisations de base. Le panel proposé vise à examiner l’état actuel des mouvements écologistes africains.

Paper 1

Moulard Sophie / LLAM, Sciences-Po Bordeaux

When social protest connects with environmental resistance: Local initiatives from an ethnographic perspective in Togo

In Togo, farmland concentration and land grabbing have increased since the food crisis of 2008, and may get worse due to the impact of climate change on agricultural productivity. But while state policies and international investments/cooperatives encourage intensive agriculture and cash crops (cocoa, coffee, cotton), some environmental associations and organisations of peasants choose to promote sustainable agriculture and family farming. Mytro Nunya is one of the most active associations based in the capital city of Lome; well known for its human rights and social militancy, the association is also acting for the preservation of biodiversity and social justice. Based on an ethnographic fieldwork in Togo, this presentation will show, as an example of local resistance, how Mytro Nunya endeavours to connect farmers from the rural and mountain region of Kpalime-Atakpamé with young people in Lome around a set of collective initiatives. Such undertakings aim to promote sustainable farming by facilitating encounters between traditional and modern knowledge, as well as alternative modes of governance.

Paper 2

Fourault-Cauët Véronique / Université de Paris Ouest-Nanterre, Département de géographie, France

Steck Jean-Fabien / Université de Paris Ouest-Nanterre, Département de géographie, France

Corridor vs corridor: environmental / development models and civil society mobilisations in Nairobi

Le parc national de Nairobi fait l’objet de bien des pressions. Il témoigne d’enjeux parfois contradictoires entre le développement d’une grande métropole et les impératifs de la conservation. Il est aussi, dans ce contexte, un lieu privilégié pour observer les stratégies d’acteurs associatifs.
Le nord du parc, au contact direct de la ville, fait l’objet de fortes pressions. Tentatives d’empiétement (construction du Southern Bypass) comme initiatives de protection (« Greenline » formant une zone tampon entre parc et ville) s’y sont multipliées.
Le sud du PNN, ouvert, fait l’objet d’une prise en charge environnementale par plusieurs acteurs. Sa viabilité écologique est suspendue au maintien des parcours migratoires de sa faune sauvage vers le sud du pays, hors de ses limites administratives. Éleveurs, nouveaux urbains, élus et acteurs environnementaux sont donc amenés à penser ensemble parc et ville en devenir.
Dans les deux cas, à propos du corridor migratoire comme du corridor routier, nous proposons d’analyser le rôle des associations, acteurs de politiques de conservation et principaux contestataires des projets qui empiètent sur le parc. L’étude de leurs discours montre l’importance qu’ils accordent à des questions de principe en s’appuyant largement sur le droit. L’étude de leurs actions montre comment ils prennent place dans un dispositif institutionnel complexe. L’étude de leurs arguments pose la question, stratégique, de la cohabitation parc national/grande ville.

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