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AEGIS European Conference on African Studies
11 - 14 July 2007
African Studies Centre, Leiden, The Netherlands
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Creation of new “ethos of life” and reappropriation of the public sphere in Senegal:
| Panel |
14. New Modes of Sociality in Muslim Africa
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| Paper ID | 608 |
| Author(s) |
Brossier, Marie
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| Paper |
No paper submitted
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| Abstract | Ma contribution propose une mise en perspective de deux mouvements de l’islam sénégalais qui séduisent avec une ampleur croissante les jeunes qui ne se reconnaissent pas forcément dans les modes traditionnels de socialisation religieuse : d’une part le « phénomène » Cheikh Bethio, symptomatique de ces « marabouts mondains » ou « marabouts des jeunes » dont le nombre de taalibe ne cesse d’augmenter et d’autre part l’Association des Etudiants Musulmans de l’Université de Dakar (AEMUD). Par leur confrontation, nous cherchons à décentrer le regard des objets de recherche traditionnels sur l’islam au Sénégal. Il s’agit de dépasser les clivages traditionnellement construits entre islam confrérique et islam réformiste pour voir que l’investissement des jeunes dans ces mouvements est producteur de nouveaux modes de socialité qui conditionnent la création d’un nouvel « ethos de vie » et de modalités innovantes d’inscription et d’investissement de l’individu-citoyen dans la cité.
D’une part, on verra en quoi ces organisations promeuvent un nouveau rapport à l’autorité, à la communauté religieuse (pensée comme globale), à la société et au monde. Et d’autre part, on verra comment les individus s’y insèrent en fonction de leur capital personnel et quelles sont les conséquences de cet investissement (pratiques, discours, médias) au sein de l’organisation et dans leur environnement familial, social ou professionnel. L’accent sera mis sur les mariages entre membres de ces communautés, la construction de la famille étant un site d’observation exemplaire des évolutions en cours car elle représente cette plate-forme à l’interface du public et du privé.
Ces pratiques renouvelées de la socialité religieuse permettent de percevoir comment le religieux est un vecteur efficace d’innovations et de modernité dans un contexte national en mutation à la fois dans le temps court (contexte électoral) et le temps long (démocratisation). Ces mutations permettent d’interroger les concepts explicatifs traditionnels (cf « Contrat social sénégalais) et se demander si ces nouveaux « ethos de vie » dont on parle ne sont pas également à chercher dans ces modes inclusifs ou alternatifs de subjectivation comme affirmation d’une identité islamique renouvelée.
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