ECAS7

Panels

(P011)

60 shades of development assistance: remainings of projects and programs in urban and rural Africa

Location KH001
Date and Start Time 01 July, 2017 at 09:00

Convenors

Manon Fabre (IFAID) email
Franck Fortuné (Sciences Po Bordeaux) email
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Short Abstract

Development assistance is a recurring phenomenon in contemporary urban and rural Africa. It has left a lasting imprint on landscapes, social patterns and collective organisations for over 60 years. This panel intends to question the marks and remains of development interventions in Africa.

Long Abstract

In Africa, development projects and programs come one after another over time, in tune with discourses, international trends and one-size-fits-all development recipes. However, this chain of interventions does not necessarily lead to an institutionalized process for capitalising on the outputs, outcomes, successes, failures or impacts of development assistance. Moreover, international development has long been experiencing a structural amnesia, caused and aggravated by the turnover in development agencies and NGOs, the lack of archives conservation and the constraints over the project cycles. If memory can fail on the part of donors and development agencies, the individual and collective memories of beneficiaries (local witnesses of projects) are to be analysed and considered for defining the evolution, the history and the marks - both tangible and intangible - left by development assistance over time.

The conveners expect the papers within this panel to explore local actors' perceptions of the succession of interventions but also territorial and social changes or dynamics induced at various temporal and spatial scales. The fabric of development at different levels will also be a theme explored in the panel, especially when it comes to analyse the fate of "buzzwords" (participation, gender, resilience, empowerment…) and the trajectories of international models that are transferred (decentralisation, "multistakeholderism", natural resources management…). We also expect the communications to shed the light on innovative ways of looking at development projects in terms of evaluation, project management (results oriented approach, capitalisation...)…

This panel is organized in the framework of the DeMeTer research project ("Development, Memories, Territories") and will welcome communications from different disciplines.

This panel is closed to new paper proposals.

Papers

Avoiding "White Elephants" - Critique of Development Cooperation from the Perspective of African Initiated Churches

Authors: Marie-Luise Frost (Humboldt-Universität)  email
Philipp Öhlmann (Humboldt-Universität zu Berlin)  email

Short Abstract

This paper aims to highlight the critique of African Initiated Churches in South Africa to development cooperation. It outlines their ideas and potential for a sustainable development cooperation that does not produce “white elephants”, e.g. empty buildings once the cooperation has ended.

Long Abstract

This paper is based on interviews with African Initiated Churches' (AICs) leaders in South Africa. These Independent and Pentecostal churches represent large parts of the population in many African countries. They are rooted in the communities and hence experts for people's daily needs and challenges - and for the kind of support and development interventions needed. As one church leader noted: "[S]ome of the buildings are becoming 'white elephants' […] it is useless for foreign donors to come and donate by building something there and leaving it there under no church or no organization". Interactions with possible "donors" have also left traces in people's memories. Several interviewees have had deceiving experiences with (non-)governmental organizations and requested: "Don't make empty promises".

In order to be sustainable, development cooperation needs to work through local actors. Nonetheless, religious actors outside the mission churches are often not recognized as partners by international development organizations. Despite this lack of recognition AICs are already active as development actors themselves. They support their members - and often nonmembers - by prayer and counseling as well as by providing financial or practical help, financing scholarships or building schools or training centers. AICs see the human being in its physical, social and spiritual dimensions. By changing the whole person they foster processes of development that are sustained in the long-term. AICs can provide the expertise and advice to development cooperation agencies required to avoid "white elephants".

L'impact de l'évaluation de l'aide au développement sur l'amélioration de la gouvernance publique au Maroc

Authors: Oubaali Farid (University Ibno Zohr)  email

Short Abstract

Si le développement renvoie à un processus de modernisation des sociétés, certaines formes d'aide peuvent fragiliser des sociétés déjà confrontées au changement. L'évaluation permet de tirer des leçons pour capitaliser l'aide futur.

Long Abstract

Si le développement renvoie à un processus de modernisation des sociétés fondé sur l'acquisition d'infrastructures, de méthodes et de valeurs, certaines formes d'aide peuvent fragiliser des sociétés déjà confrontées au changement. L'aide au développement doit alors faire l'objet d'une évaluation exigeante tant des besoins et que des moyens qui lui sont consacrés. De manière générale, l'évaluation revêt pour les acteurs de l'aide deux fonctions: rendre des comptes à leurs financeurs et tirer des leçons pour améliorer leurs politiques, programmes et projets d'aide futurs. Ceci permet d'apprécier dans quelle mesure les aides accordés et exécutés ont participé a l'amélioration des politiques, des stratégies dans le secteur appuyé. Par ailleurs, l'évaluation vise à fournir des recommandations aux bénéficiaires pour améliorer l'efficacité des appuis budgétaires. L'évaluation porte ainsi de déterminer quelle méthode d'évaluation permet le mieux saisir l'impact des actions menées. Nous allons dans cet article utiliser une méthode qualitative et quantitative pour la collecte et l'analyse des données des programmes de développement. Tout d'abord, nous chercherons à identifier les effets des appuis budgétaires sur l'évolution de l'assistance extérieure et les processus budgétaires.

Finalement, on confrontera les analyses afin d'identifier la contribution des AB aux politiques publiques afin d'examiner les critères de référence dans le domaine de développement et son impact sur la gouvernance publique au Maroc entre 2005 et 2012, à savoir, l'efficacité et la viabilité de l'aide au développement destiné au Maroc par les différents bailleurs de Fonds sur le renforcement de gouvernance publique.

Réconcilier mémoire et projet dans le développement

Author: Franck Fortuné (Sciences Po Bordeaux)  email

Short Abstract

L'approche projet est le mode privilégié du déploiement de l'aide au développement. Elle forme un mode d'intervention technique entièrement tournée "vers l'avant", comme le souligne l'étymologie du mot projet, a contrario de la mémoire qui serait une convocation du passé.

Long Abstract

Le projet est un mode d'interaction qui peut être abordé comme un espace social et organisationnel construit, dont le processus de construction, notamment à travers le prisme de la mémoire, retiendra ici notre attention. Tout d'abord, l'approche projet se veut appartenir à une logique technique. Dans les arènes du développement, il est devenu comme d'un consensus que le projet était l'incubateur d'un développement théorisé, d'où l'on peut gérer les paramètres, les indicateurs, les unités de temps, de lieu, évaluer les résultats etc ; en somme un processus rationalisé qui fait que le rapport T+1/T présente une situation qualifiable de « meilleure », attestée par des « indicateurs objectivement vérifiables ». En adoptant ce mode managérial du temps comme linéaire et progressif, la convocation du passé n'aurait que peu sa place. Pourtant, si l'approche projet a fini par former une communauté de pratiques, qui dans sa logique structurelle et routinière ferait fît des strates précédentes d'interventions, celle-ci a également développé des outils visant à dépasser ces critiques. Parmi ces outils, les processus de capitalisation peuvent être considérer comme des formes d'explicitation de la mémoire qui en révèle certains segments (mémoire procédurale, épisodique etc). Enfin, on avancera l'idée selon laquelle la convocation (ou non) de la mémoire dans les arènes développementistes se révèle être avant tout une ressource. En effet, la mémoire se conjugue au pluriel lorsqu'il s'agit d'étudier le positionnement et les intérêts des acteurs ; la gouvernance se revèle alors une fenêtre d'observation particulièrement féconde sur ces mémoires.

La mémoire des interventions de développement : approche méthodologique à partir de deux terrains de recherche au Maroc et à Madagascar

Author: Manon Fabre (IFAID)  email

Short Abstract

Cette communication se propose d’exposer la démarche méthodologique et les premiers résultats d’un projet de recherche qui porte sur l’analyse des traces matérielles et immatérielles de interventions de développement dans les régions Itasy à Madagascar et dans l’ex région Souss Masa Drâa au Maroc.

Long Abstract

Depuis les indépendances, à Madagascar et au Maroc, les bailleurs d'aide au développement bilatéraux ou multilatéraux, gouvernementaux et non gouvernementaux interviennent dans ces pays au gré des relations internationales et des grands modèles internationaux du développement. Se superposent donc sur les territoires, des interventions pouvant être complémentaires ou contradictoires dans différents secteurs comme la santé, le développement rural, l'agriculture, l'enseignement… Ces interventions laissent derrière elles de multiples traces ou résidus comme des outils techniques, des infrastructures, des modes d'organisation sociales, des pratiques, des habitudes… Nous entendons donc identifier ce qu'il reste de plusieurs dizaines d'années d'interventions dans le cadre de l'aide au développement (projets et programmes) à l'échelle du territoire de l'ex région Souss Masa Drâa au Maroc et de la région Itasy à Madagascar.

Cette communication se propose de donner des perspectives méthodologiques et de revenir sur la construction théorique de la méthode mise en œuvre sur le terrain pour collecter la mémoire des interventions de développement, qu'elle soit matérielle ou immatérielle. Plusieurs méthodes ont été croisées, à partir d'approches pluridisciplinaires, à savoir des campagnes d'entretiens et une enquête par questionnaires réalisés dans plusieurs communes sur les deux zones d'étude. Les premiers résultats de ces enquêtes, sous la forme de cartographies de la mémoire et d'analyse de discours et de perceptions des interventions de développement, seront également présentés.

This panel is closed to new paper proposals.